Des jours, des semaines, des mois, des années que Boston t'as ouvert les bras, alors qu'est-ce qui ne va pas ? Tu erres dans les rues, tu fais les cents pas dans ta chambre, tu te tapes la tête contre les murs. Y'a un truc qui va pas, y'a truc qui dérange. Il y a quelque chose qui sonne faux. C'est pas ta place ici. Peut-être que c'est la faute de la ville, peut-être que c'est tout dans ta tête, mais toujours est-il que t'es un peu paumé et que tu as comme oublié comment on fait pour être épanoui.

Tu vis au gré de la brise, les cheveux dans le vent et la peinture sur les doigts. Tu suis le rythme de la ville, tu profites de chaque seconde, tu laisses ton rire flotter dans le vent. Tu es porté par ta passion, motivé par ton art. Les chaussons de danse aux pieds, le pinceau dans les mains, le plateau de cookie sur la tête, le micro devant la bouche, la guitare dans le dos, la caméra sur l’œil et le stylo derrière l'oreille, tu vis de ce que tu aimes. Tu as un but, un rêve, et tu aimerais, essaye, ou parvient à en vivre. Ajoute à cela un peu d'amour et d'eau fraîche et ton Rêve Américain est complet.

La vie n'a plus de secret pour toi. Tu as arrêté de croire aux miracles et d'attendre que tout te soit offert sur un plateau d'argent. Tu te démènes pour te construire une vie plus ou moins potable et tu sais très bien que cette dernière ne te fera pas de cadeaux, que pour réussir un tant soit peu il faut y fournir un brin d'huile de coude. Tu as de l'ambition et des projets, ou bien peut-être même seulement de l'ambition, mais ça t'est amplement suffisant pour construire quelque chose de solide, de rien et à bout de bras.